Pieds Rhumatoïdes

Le rhumatisme est une affection aux multiples facettes mais avec certains facteurs en commun: le rhumatisme est douloureux et peut être la cause de nombreuses infections au niveau de certaines articulations ayant comme conséquence des déformations éventuelles. Il est très difficile de freiner ces déformations. Du fait de déformations au niveau des membres inférieurs, il peut y avoir un changement dans la marche et chevilles et pieds éprouvent d’autres forces. Dans les mains, ces déformations sont ainsi compensées. Mais les déformations au niveau du pied et de la cheville ne causent pas seulement de la douleur et de la difficulté mais sont aussi souvent à l’origine de blessures due à la pression, callosités, oeil de perdrix et même plaies.

Le but du podologue est d’essayer d’offrir le plus de confort à ces patients, par exemple en leur donnant d’abord un avis sur le choix de bonnes chaussures, en leur confectionnant des semelles podologiques ou en leur fabriquant sur mesure une orthèse en silicone permettant de soulager la pression (orthoplastie).

Pieds creux

Le pied creux ou cavovarus, il s’agit du pied qui reste fixé en supination. La supination est une combinaison de trois mouvements: une inversion du calcaneum (rotation du dedans en dehors), une adduction de l’avant pied (les orteils vont vers l’intérieur) et une flexion plantaire (mouvement du pied vers le bas). Par ce mouvement de supination, la semelle du pied s’élève et il existe une tension sur le côté extérieur du genou et un raccourcissement du tendon d’achille. La supination durant la marche résulte d’une surcharge sur le côté latéral (bord du pied) du pied.

 Lorsqu’on a des pieds creux l’avant du pied et le talon sont les zones les plus surchargée et cela peut ainsi provoquer des douleurs. Mais tous les pieds creux n’ont pas nécessairement des douleurs. Un pied creux va avoir plus facilement de l’usure du fait de la déviation des articulations l’une par rapport à l’autre à hauteur des articulations du pied et les segments supérieurs comme le genou, la hanche, …

 Le pied creux peut être du à une mauvaise position de l’avant pied ou de l’arrière du pied (ou combinaison des deux) mais peut aussi être associé à des problèmes neurologiques. Il est très important d’avoir un bon diagnostic. Le traitement consiste en des semelles podologiques permettant de repositionner le pied, d’absorber les chocs, de répartir la pression exercée et limiter les mouvements de supination.

Pieds Plats

La caractéristique du pied plat est un affaissement de la voûte plantaire et une augmentation d’appui de la voûte plantaire sur le sol lors de la marche. Souvent associé avec un raccourcissement du tendon d’achille et du muscle du mollet.

La pronation du pied est une combinaison de mouvement d’éversion dans l’articulation subtalaire, abduction de l’avant pied et dorsiflexion de l’os du talon qui tourne vers l’intérieur, l’avant pied allant vers l’extérieur et le pied est tiré vers le haut. Dans la marche il y a toujours un mouvement de pronation après un contact du talon avec le sol et cela, après le toucher du sol par le talon, le pied arrive presque entièrement au sol. Une pronation anormale pendant la marche consiste du mouvement de pronation prolongé jusqu’au lancement du pied durant la phase de propulsion (déroulement du pied, toe-off).

En cas d’hyperpronation, existe alors une tension de certains muscles et groupes de ligaments du fait de l’affaissement plantaire provoquant ainsi un raccourcissement visible de la jambe. Ces changements ont à leur tour un effet sur l’attitude de notre corps. En cas d’hyperpronation, la hanche se tourne vers l’intérieur. Du fait de la tension sur les muscles et ligaments, existe un mouvement vers l’avant du bassin. Tout cela peut provoquer des maux de dos.

Si les déviations dues au pied plat sont douloureuses et se déplacent sur d’autres segments, il est conseillé de faire un examen complet de la marche pour pouvoir démarrer une thérapie par semelles podologiques. Des semelles podologiques peuvent repositionner les pieds et limiter ainsi ces mouvements d’hyperpronation permettant de diminuer la douleur.

 Douleurs bas du dos (Lombalgies)

Les plaintes douloureuses du bas du dos peuvent se manifester localement ou par rayonnement vers le bas (distal). Les causes peuvent provenir d’ une différence de longueur dans les jambes et de déviations de posture. Une différence de longueur de jambe peut être le résultat de la présence d’une scoliose ce qui contribue à une attitude fautive du bassin à hauteur des articulations sacro-iliaques.

Une différence de longueur est souvent détectée par le podologue qui découvre une marche asymétrique, mais en sens inverse, une marche asymétrique peut provoquer une différence de longueur fonctionnelle. Les deux cas peuvent être aidés par des semelles podologiques.

Les déviations de la posture sont souvent le résultat d’un travail unilatéral ou d’une mauvaise habitude mais peuvent être compensées par une déviation de la posture du pied ou de la marche. Lorsque le pied se tourne trop vers l’intérieur (pied plat) ou se déroule, il peut augmenter la lordose dans le bas du dos (creux du dos) et inversement lorsque le pied se tourne trop vers l’extérieur (pied creux) la lordose peut diminuer (dos plat). Les deux situations peuvent être corrigées par le port de semelles podologiques.

Syndrome de Morton

La névralgie de Morton est le résultat d’une compression d’un nerf entre deux os, souvent entre le troisième et quatrième espace inter-métatarsien localisé à la face plantaire, parfois entre le deuxième ce qui est plus rare et cela peut irradier vers les orteils et même la jambe. Par la compression, un épaississement (névrome) et une irritation entraînant des douleurs parfois violentes apparaît. Il y a des crises aigues de douleurs dans l’avant pied avec irradiation vers les orteils souvent décrites comme une douleur aigue des élancements et la sensation de crampes. Peut apparaître brusquement au cours de la promenade ou du sport et souvent en cas de chaussures trop étroites. Le fait de retirer ses chaussures et de masser le pied procure souvent un soulagement de la douleur.

Après un certain temps, les douleurs peuvent devenir chroniques par l’existence d’un épaississement (névrome). Les raisons des plaintes proviennent souvent d’une déviation dans la marche ou le port de chaussures mal adaptées (chaussures étroites, talons hauts).

Le traitement podologique consiste, suivant la cause, dans l’éducation au sujet du choix de chaussure et la confection d’une orthèse qui diminuera la pression. Par après, s’il s’agit d’une déformation de la marche, suite à un examen complet clinique et biomécanique avec analyse de la marche, la confection de semelles podologiques peut aider le patient dans sa manière de marcher et diminuer ainsi les douleurs.

Si des semelles podologiques ainsi que l’orthèse ne donnent pas de résultats suffisants, il serait souhaitable en accord avec le médecin généraliste de faire suivre le patient par un chirugien orthopédiste pour examen complémentaire. Et si nécessaire, celui ci décidera d’une intervention chirurgicale permettant d’ôter le névrome provoquant les douleurs.

Chondropathie de la rotule

Chondropathie de la patella est aussi connue sous le nom de syndrome palettofemoral et caractérisé par un procès pathologique à savoir atteinte du cartilage patellofemoral provoquant son ramollissement suite à une pression élevée.

Cette chondropathie se caractérise par des douleurs importantes autour de la rotule (patella), projetées dans l’arrière du genou et qui augmentent avec la pression (montée et descendre l’escalier, rouler en vélo sur un terrain accidenté) ou lorsque l’on reste longtemps assis dans la même position. Le mal commence lors du début et après l’effort. Sentiment d’instabilité, œdème et crépitations rétropatellaire (bruit de craquement dans le genou) peuvent aussi être présents.

La cause est souvent due à une surcharge de pression rencontrée le plus souvent dans une déviation(= mauvaise posture). Cette déviation peut être confirmée par la vidéo-analyse et l’examen biomécanique effectué par un podologue. Cette déviation se retrouve aussi bien dans la marche que dans la station debout. Lorsque cela se présente d’une façon dynamique, c’est souvent une suite de la déviation au niveau de la marche, hyperpronation ou exagération du pied vers l’intérieur durant la phase d’arrêt.

Lorsque la cause est due à une déviation dans la marche, cela peut être traité par le podologue avec l’aide de semelles podologiques.

Syndrome du sinus du tarse

Se manifeste par une impression d’instabilité lors de la marche en terrain inégal et l’on ressent des douleurs juste en dessous à l’extérieur de la cheville. Ce syndrome repose sur une irritation chronique des nerfs dans le sinus du tarse ce qui provoque la douleur et le dysfonctionnement de certains muscles qui sont présents dans cette partie du pied ainsi que l’allongement exagéré du ligament talocalcanéen interosseux.

Le diagnostic de cette douleur est parfois difficile. Les symptômes sont les mêmes que lors d’une entorse de la cheville ou de déviation osseuse. La palpation locale fait mal ainsi que les flexions plantaires maximales et les inversions. Le sinus du Tarse peut survenir après une ou plusieurs entorses de la cheville ou par pronation exagérée (voute plantaire va vers l’intérieur pendant la marche).

 Souvent rencontré chez les sportifs (danseur, joueurs de volleyball ou de basket), chez les gens avec surcharge pondérale, chez les patients atteint d’arthrite rhumatoïde. Le sinus du tarse est aussi remarqué dans les malformations du pied comme les pieds plats, la compensation partielle de l’avant pied varus, avant pied varus compensé, avant pied supinateur, avant pied varus flexible, pied equin de naissance et déformations compensées de la face transversale.

Le traitement dépend de la cause et peut donc comporter l’usage de différentes techniques comme le tape, les semelles podologiques pour corriger la position du pied, des infiltrations avec des anesthésiants locaux et si cela ne suffit pas, une intervention chirurgicale

Syndrome du canal tarsien

Le syndrome du canal tarsien se présente au niveau du pied et est comparable avec le syndrome di canal carpienau niveau du poignet. Il est causé par l’écrasement d’un nerf ce qui provoque des douleurs et de l’endormissement au niveau du pied. L’écrasement de ce nerf est une conséquence d’un affaissement de la voûte plantaire et ou valgus du tibia vers l’intérieur suite à une fracture de la cheville interne ou une fracture du tibia.

 Les symptômes importants de ce syndrome sont entre autre une impression d’engourdissement dans le pied avec rayonnement vers le gros orteil, une pression douloureuse au côté intérieur du talon, des douleurs lors du soulèvement ou du fléchissement du pied. La douleur augmente en fonction de la surcharge et atteint son point culminant le soir ou la nuit.

 Le traitement consiste, après examen podologique complet, à soutenir la voûte plantaire dans sa longueur au moyen de semelles podologiques. Des injections locales peuvent aider rapidement à soulager la douleur et si pas de résultat, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour permettre de détacher le tendon qui provoque l’écrasement du nerf.

Inégalité de Longueur des membres Inférieurs

Une différence anatomique dans la longueur des jambes est une chose commune. Il s’agit donc d’une différence de distance entre le bassin et la cheville d’une jambe par rapport à l’autre jambe. La moitié des adultes ont une différence. Cette différence n’entraine pas toujours des plaintes car le corps lui même compense cette différence. Le corps essaye toujours de s’adapter en utilisant plus certains groupes de muscles que d’autres pour trouver un équilibre entre les deux jambes. Du fait de ces différences de tension peut survenir une scoliose (construction asymétrique de la colonne vertébrale). Les suites de cette scoliose peuvent être des plaintes au niveau du cou, du dos et des épaules.

Avant tout traitement, il est important de déterminer la cause de cette différence. Car dans certains cas, cette différence dans la longueur des jambes peut entrainer l’affaissement plus rapide de la voûte plantaire d’un pied que de l’autre pied en vue de compenser. Dans ce cas, la correction de cette déviation seule ne peut qu’augmenter et il faudra surélever l’autre semelle ou la chaussure afin d’obtenir les deux moitiés du bassin à la même hauteur. Suite à un examen clinique et biomécanique approfondi, le podologue doit s’assurer qu’il y a bien ou une différence anatomique ou fonctionnelle de longueur des jambes avant de commencer la moindre thérapie de semelles podologiques.

Les enfants avec une différence de longueur de jambe ne sont corrigés que lorsqu’il y a une réelle différence de minimum 2 cm ou dans le cas où cette différence de moins de 2 cm a une influence négative sur le dos.

Tendinite d’Achille

Le tendon d’Achille est un tendon large et solide provenant de deux muscles, les gastrochnémiens et le soléaire au niveau du tiers inférieur de la jambe et qui établit la liaison entre le mollet et le calcanéum. Son rôle est très important, il emmagasine l’énergie lorsque l’on pose le pied et le restitue lors de la propulsion.

Les plaintes au niveau et autour du tendon d’achille (inflammation constante) s’installent souvent un peu à la fois, d’abord au début de l’effort, après la marche et plus tard aussi au repos. La plupart du temps du à une surcharge exercée sur le tendon: courir sur pente et côte, cogner avec ses orteils dans une chaussure trop rigide, mauvaise position en varus ou valgus, tendon trop court, pied plat, pieds creux.

Le traitement en cas de plaintes est le repos relatif, l’adaptation du schéma de la marche, avis sur chaussures, kinésithérapie et semelles podologiques.

Métatarsalgies (douleurs à l’avant pied)

Ce sont des douleurs liées à des surcharges en dessous de l’avant pied allant souvent de pair avec des formations de callosités douloureuses. Les causes les plus fréquentes viennent d’une surcharge et de stress constant exercés sur les articulations de l’avant pied soit liés à l’âge et suite à un affaissement de la voûte plantaire soit parfois d’un tendon d’Achille raccourci. Du fait de la pression, il survient une inflammation avec atteinte de la capsule et une instabilité des os métatarsiens lors de la marche. La douleur se localise sur une articulation et se manifeste très visiblement lors d’une mobilisation passive durant l’examen clinique.

L’adaptation de l’équilibre statique au moyen de semelles podologiques ainsi qu’un avis au sujet de chaussures appropriées peuvent dans beaucoup de cas aider à diminuer les douleurs. Dans des cas graves où les thérapies n’ont pas eu de succès, il peut être envisagé de faire appel au chirurgien orthopédiste du pied en vue d’une intervention chirurgicale.

Epine calcanéenne / aponévrosite plantaire

Fasciite plantaire ou fibromatose de la face plantaire est une réaction inflammatoire à hauteur du tendon en dessous de la voûte plantaire .Cette inflammation de la fascia plantaire trouve son origine à hauteur du tibia et de son attache à la cambrure du pied et qui couvre ainsi la totalité de la semelle du pied. La douleur se situe le plus souvent à hauteur de l’attache de ce tendon sur le calcanéum et provient des excès de charges ou d’étirements et ou d’une mauvaise position du pied.

Les premiers pas sont souvent douloureux et ces douleurs peuvent devenir chroniques si elles ne sont pas soignées. Les caractéristiques des douleurs chroniques sont l’apparition d’une excroissance osseuse appelée épine calcanéenne qui se forme à l’endroit ou la fascia plantaire rejoint l’os du talon (calcanéum) et d’une bursite (inflammation des bourses séreuses) douloureuse.

Les possibilités de traitement comme mise au repos, frictions avec de la glace, exercice d’assouplissement du tendon, semelles podologiques, injection locale peuvent contribuer à soulager la douleur.

Genu valgum

Le genu valgum est une déviation orthopédique du genou, les genoux tournent vers l’intérieur ainsi que les hanches, parfois aussi les pieds et/ou s’accompagnant de pieds plats. Cela survient souvent chez la femme qui ont un bassin plus large. Cela donne avec l’âge une usure précoce des articulations du genou.

Le traitement des genu valgum peut être réalisé au moyen de semelles podologiques.

Genu Varum

Il s’agit d’une déviation orthopédique du genou où les pieds et les hanches se tournent vers l’extérieur souvent en reste des années d’enfance. Au fur et à mesure des années, des douleurs peuvent se développer au niveau du genou avec une usure prématurée due à une mauvaise surcharge ainsi qu’au niveau de la hanche et de l’articulation de la cheville. Plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.

 

Le traitement des jambes arquées sera réalisé au moyen de semelles podologiques.

Hallux valgus

L’ hallux valgus est une déformation orthopédique du gros orteil et de l’articulation de base avec déformation. Le gros orteil va vers l’extérieur (abduction) et se tourne sur son axe (valgus). Déformation plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

 Les facteurs favorables au développement de l’hallux valgus sont: faiblesse héréditaire des tissus et ligaments, port de chaussures inappropriées (des hauts talons donnent instabilité à l’articulation de base du gros orteil, chaussures pointues poussent les orteils vers l’extérieur, pieds plats, des pieds trop souples ont plus de chance de développer un hallux valgus.

 Le traitement doit être commencé avant que les autres orteils ne montre des signes de déformation (2éme orteil en marteau, douleurs du pied moyen et de l’avant pied). Pris au début, il est souhaitable pour freiner l’évolution de porter des chaussures appropriées et suffisamment larges. Des semelles podologiques peuvent freiner l’évolution de l’hallux valgus mais ne peuvent pas l’arrêter.

 Si les déformations s’accélèrent et se présentent sur les autres orteils et que le patient se plaint de douleurs dans le pied, une intervention chirurgicale doit être envisagée en vue de freiner et bloquer l’évolution de la déviation.

Hallux Rigidus

Il s’agit d’une mobilité réduite de l’articulation de base du gros orteil. Cette articulation a du mal de bouger vers le haut (dorsal). Cette déformation métatarsienne peut être d’origine fonctionnelle ou structurelle. Si c’est structurel, l’hallux rigidus a trop peu de mobilité et si c’est fonctionnel, il y a suffisamment de mobilité passive mais qui n’est pas utilisée activement.

 Le maintien de cette mobilité et son usage peut être amélioré par le port de semelles podologiques. De bonnes chaussures solides et peu flexibles au niveau de la semelle sont à conseiller pour diminuer les douleurs au niveau de l’articulation. Si les résultats de cette thérapie ne sont pas encourageants et que l’articulation et sa mobilité se détériorent, une intervention chirurgicale peut aider à améliorer la mobilité et fixer l’articulation pour éviter tout dégât ultérieur.

 L’hallux rigidus est un stade supérieur de l’hallux limitus. Cela veut dire que l’articulation de base du gros orteil ne peut plus bouger vers le haut (dorsal). L’acte chirurgical ne peut pas ici être évité.

Entorse de la cheville

Une entorse peut être définie comme une lésion ou déchirure partielle de ligaments latéraux (talofibulaire antérieur/ calcanéofibulaire/ talofibulaire postérieure). Suivant la gravité de l’entorse on parle de niveaux 1, 2 ou 3.Dans le cas du niveau 1, il y a étirement du ligament avec oedème minimal. Dans le niveau 2, il y a rupture partielle de faisceau ligamentaire, diminution de la fonction du pied, oedème et parfois diminution de la force et des propriétés proprioceptives. Dans le cas le plus grave, niveau 3, il y a rupture complète du ligament ce qui procure une instabilité et une détérioration de la fonction du pied.

Les ligaments ont un rôle très important. Ils donnent des informations proprioceptives sur la fonction de l’articulation, ils apportent la stabilité et certains ligaments conduisent les mouvements. Pour assurer toutes ces fonctions, il faut non seulement que les fibres collagènes soient intactes et de bonne longueur mais disposer aussi de l’élasticité nécessaire à l’accomplissement des mouvements.

Le traitement des stades 1 et 2 est d’abord le repos de l’articulation et la diminution de l’inflammation (avec de la glace sur la blessure); par la suite, on cherche à rétablir lentement la force musculaire et restaurer la proprioception via la kinésithérapie. S’il reste des douleurs et plaintes, il faut d’abord faire un examen clinique et biomécanique approfondi avant de commencer une thérapie par semelles podologiques. En cas de stade 3, une intervention chirurgicale sera nécessaire afin de rétablir la stabilité du pied.

Gonalgies (douleurs aux genoux)

L’articulation du genou est composée du fémur (os supérieur), du tibia (os inférieur) et de la patella (rotule) ainsi que de tendons articulaires, ligaments croisés et des ménisques. L’articulation du genou est une articulation charnière ce qui veut dire qu’elle sait bouger, se plier et s’étendre (flexion- extension).

 Les plaintes au niveau du genou ou gonalgies se présentent souvent sous forme de douleurs, oedèmes et instabilité. On trouve dans la littérature scientifique de nombreux articles sur l’origine et la gravité de ces douleurs. Une de ces raisons étant la présence de nombreux tendons. Des blessures et des surcharges peuvent avoir toutes deux un impact important sur la qualité de vie.