Les complications du diabète qui touchent les pieds sont étroitement liées à la baisse de sensibilité des nerfs de contact, empêchant la perception des petites blessures ou anomalies du pied (cor, durillon, fissure, crevasse, mycose…), lesquelles finissent par s’amplifier et s’infecter… avec un risque d’amputation.

  • Le mal perforant plantaire

La neuropathie perturbe surtout gravement la statique et la dynamique du pied, responsable d’hyperkératose (corne aux points d’appuis), premier temps qui va ensuite provoquer des saignements (hématomes) en profondeur et qui laissera à la place des ulcérations de la peau : c’est le mal perforant plantaire.

Par ailleurs, l’occlusion des artères au niveau des membres inférieurs (artérite) entraîne un déficit d’oxygène dans le sang nécessaire à la cicatrisation et va donc fortement aggraver le processus.

  • Des douleurs aux pieds imperceptibles

Comme les yeux, les pieds sont alimentés par un réseau d’artères et de petits vaisseaux qui apporte aux muscles et aux tissus l’oxygène et les nutriments nécessaires à leur fonctionnement.

En cas de neuropathie les patients perdent le signal d’alarme leur permettant de surveiller les blessures au niveau du pied… d’où l’importance de regarder vos pieds en PREVENTION !!!!

Cicatrisation difficile

En cas d’artérite, les artères des jambes se bouchent, diminuant l’apport en oxygène aux pieds. Résultat, les plaies s’étendent et ne cicatrisent pas, l’amputation est alors le dernier recours.

 

  • Diabète : des risques d’amputation

Or, à l’origine d’une plaie infectée ou d’une gangrène, il y a le plus souvent : une petite blessure qui aurait pu être évitée et provoquée par

    •  une chaussure (ampoule due au frottement d’une chaussure neuve)
    • un ongle mal taillé
    • un durillon ou « le mal perforant plantaire » que nous avons vu, véritable complication spécifique de la neuropathie.
    • Une blessure à la suite d’une marche pieds nus en brousse ou à la plage

Il est admis que 10% des diabétiques courent un risque d’amputation.

On sait qu’un grand nombre de ces amputations pourrait être évité par plus de prévention, un diagnostic précoce et des soins appropriés.