Chez l’enfant, le chaussant revêt une importance plus grande encore que chez l’adulte car le pied est en croissance et un mauvais choix peut avoir des conséquences néfastes définitives qu’il conviendra de prévenir.

La chaussure ne doit pas être choisie seulement sous l’influence d’une campagne publicitaire (dans certains cas, d’un matraquage marketing), mais plutôt sur la conception de la tige et du chaussant. Les points essentiels concernent le contrefort et la cambrure qui résistent à un effort de torsion.

–          Un contrefort qui recouvre le talon et accompagne le pied en cambrure. C’est le contrefort qui forme le moule de l’emboitage.

–          Un bout dur ferme ou une semelle au bout incurvé, ou bien la combinaison des deux pour protéger les orteils.

–          Une assise de talon incurvée.

–          Des flancs d’emboîtage légèrement bombés.

–          Des décolletés à empeigne haute qui recouvre les articulations avec une barrette sur le cou-de-pied.

–          Un volume en épaisseur au bout de la chaussure qui permette aux orteils de se relever librement.

–          Une cambrure qui résiste à un effort de torsion exercée par une main en prise avec la semelle, et l’autre avec l’arrière de la chaussure (talon et emboîtage).

–          Une lanière renforcée qui ne se distendra pas à l’usage et assurera un serrage efficace du cou-de-pied.

–          Un serrage du fil équilibré pour éviter des frottements.

–          Des talons recouverts pour les sandales des plus petits.

–          Une bande molletonnée en haut des quartiers qui évite des frottements intempestifs contre le bas de la cheville des modèles montants.

–          Une mousse épaisse placée en haut de la languette qui bloque la languette sous la pression du serrage du cou-de-pied.

–          Une surface d’appui de l’avant pied sans mousse synthétique posée entre la première de propreté et la première de montage pour éviter de créer un climat de forte chaleur à l’intérieur de la chaussure. La chaleur ramollit la matière thermoformée qui structure la chaussure et qui à l’usage n’offrira plus de maintien. Le pied doit être confiné dans un endroit sec.

–          Des semelles à lisse collante pour les plus petits afin d’éviter les chutes.

–          Des emplacements d’assemblage, des piqûres de peausserie et fantaisies diverses (rivets etc.) placés hors zone sensible et de fragilisation (les articulations, têtes métatarsiennes et la malléole du péroné).

«Chausser l’enfant» par Jean-Jacques Ficat et Alain Madec (Edition 2006). © Alain Madec

Qu’est ce qu’une chaussure enfant de qualité doit comporter ?

Le pied de l’enfant est souvent mis à rude épreuve du fait des sols inégaux et instables, mais aussi des conditions climatiques variées. Dehors, le pied a besoin d’être chaussé d’un soulier structuré pour éviter les déformations et les traumatismes …

(Source: UFSP Union Française pour la Santé du Pied)